Prédications TPSG

Le châtiment éternel (Jean 3.36)

Jugement et récompensesEnfer/Peines éternellesPrédication

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Publié le

07 sept. 2024

Quelle est votre compréhension de l'enfer? Est-ce une réalité concrète ou un concept abstrait? Que dire de la notion de jugement? La Bible nous avertit que nous nous trouverons un jour devant Dieu et devrons lui rendre des comptes. Cette prédication nous invite à comprendre la justice de Dieu afin que nous puissions nous poser les bonnes questions dès maintenant, car nos choix présents ont des conséquences éternelles.

La plupart des blogueurs TPSG sont également pasteurs. Aujourd’hui, tu peux toi aussi bénéficier de leurs enseignements grâce à notre podcast Prédications TPSG. Ces prédications, qui se veulent résolument textuelles et christocentriques, te feront redécouvrir le sens profond des Écritures et nourriront ta foi en Christ.


Transcription de la prédication

Cette transcription a été générée automatiquement, n’hésitez pas à nous signaler toute erreur ou incohérence qui nous aurait échappé.

Notre Dieu, nous te remercions parce que tu es un Dieu grand, glorieux et véritablement Seigneur. Nous te prions, notre Dieu, pour que nous puissions te connaître et t'aimer tel que tu t’es révélé dans la Bible, dans toute ta grandeur et ta sainteté. Nous te demandons, notre Dieu, que l'étude de ce sujet ce matin, le châtiment éternel, nous aide à voir davantage ta grandeur, la gravité de notre péché, mais aussi la beauté de ta grâce en Jésus. Nous te le demandons dans le nom de Jésus. Amen.

Ce dimanche, nous commencerons avec la question du châtiment éternel, de l’enfer. C’est un sujet sérieux, et particulièrement sérieux en ce qui concerne le ton et le poids de la discussion. Il peut susciter plusieurs réactions inappropriées. L’une des mauvaises réactions serait de dire: « Ouf! »

On a un peu honte de cela. C’est un sujet que nous aimerions écarter de la foi chrétienne. Si nous pouvions nous passer de cette question de l’enfer et du jugement, ce serait quand même un peu plus cool, et plus facile à partager autour de nous. Mais comme nous allons le voir, il n’est pas possible de prêcher fidèlement la Bible sans aborder l’enfer et le jugement. Ce n’est pas une option de mettre cela de côté.

Une deuxième mauvaise réaction, et c’est ce que l’histoire de l’Église montre tristement, est d’utiliser le sujet de l’enfer pour manipuler les gens, pour parler de l’enfer comme un objet de terreur afin de les amener à faire ce que nous voulons qu'ils fassent. Ce n’est pas ainsi que la Bible parle de l’enfer. La Bible n’enseigne pas l’enfer pour nous manipuler ou nous faire peur et nous paralyser dans la peur. Au contraire, si nous abordons ce sujet, c’est parce que nous croyons que ce que la Bible enseigne est pour notre bien. Si Dieu a jugé bon de parler de l’enfer dans la Bible, et si Jésus a parlé de l’enfer plus que quiconque sur terre, c’est qu'il y a une raison. Et si la Bible enseigne cela, c’est pour notre bien, et nous n’avons pas à en avoir honte.

Le but du temps que nous passerons ensemble est de comprendre que l’enfer a été mis en scène dans des tableaux, des pièces de théâtre et des films, mais que l’image populaire de l’enfer est souvent loin de la réalité. L’enfer est parfois présenté comme une boîte de nuit gigantesque avec Satan à l’entrée, contrôlant ceux qui peuvent rentrer ou non avec sa fourche et ses cornes, comme si l’enfer était simplement un lieu de débauche sans limite morale où chacun exprimerait les désirs de son cœur pour toujours. Mais cette conception de l’enfer vient plutôt de l’imagination humaine que de la Bible. Le but de notre étude est d’ouvrir la Bible et de voir ce que la Bible dit sur ce sujet si sérieux. Comme nous l’avons prié, nous espérons que cela nous aidera à comprendre la grandeur de Dieu, la gravité du péché et la merveille de sa grâce.

1. Qu'est-ce que l'enfer?

Que nous dit la Bible à ce sujet? La Bible met en avant la réalité du jugement après notre mort. Dans Hébreux 9:27, il est dit:

Il est réservé aux êtres humains de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement.

La Bible montre que ce jugement aura deux issues: le paradis ou l'enfer.

Jésus lui-même a enseigné dans Jean 3:

Celui qui croit au Fils a la vie éternelle; celui qui ne croit pas au Fils ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui.

Il y a donc deux destinées: l'enfer, qui est la manifestation éternelle de la colère de Dieu.

Ce n'est pas un lieu dont Satan est le chef. Au contraire, la Bible met en avant la défaite de Satan, l'ennemi de Dieu, que Jésus a vaincu définitivement à la croix. La Bible enseigne plutôt que Satan lui-même, comme le montre Apocalypse 20:10, sera jeté dans l'étang de feu, c'est-à-dire l'enfer, où il sera tourmenté jour et nuit pour les siècles des siècles.

Selon la Bible, l'enfer est un lieu de châtiment éternel et conscient où Dieu manifestera pour toujours sa colère contre le mal. La description que fait la Bible de l'enfer a pour but de nous amener à réaliser l'horreur de cet endroit. Je cite plusieurs passages pour aider à comprendre cette description. Vous n'avez pas besoin de les chercher ou de les noter; ils sont sur le feuillet, et je peux vous les envoyer si vous le souhaitez. Voici quelques passages:

Une fournaise de feu où il y aura des pleurs et des grincements de dents.

Matthieu 13

Les ténèbres du dehors.

Matthieu 22

Le feu éternel préparé pour le diable et ses anges.

Matthieu 25

La ruine éternelle loin de la face du Seigneur et de la gloire de sa force.

2 Thessaloniciens 1

Un feu qui ne s’éteint pas.

Marc 9

Un ver qui ronge le corps sans jamais mourir.Ésaïe 66

Boire le vin de la fureur de Dieu, la coupe de sa colère, et être tourmenté dans le feu et le soufre devant les saints anges et l'Agneau.

Apocalypse 14

Pour ceux qui s'y trouvent, il est dit que la fumée de leur tourment monte au siècle des siècles; ils n'ont ni repos, ni jour, ni nuit.

Peut-être pourrait-on se dire que tout cela n'est que des symboles: l'image du feu, des ténèbres, du ver... Ce sont peut-être des métaphores. Mais cela n'enlève rien à l'horreur de l'enfer, car le but d'une image est toujours de pointer vers une réalité encore plus grande et plus sérieuse que la métaphore elle-même. Le théologien américain James Packer dit ceci:

L'enseignement du Nouveau Testament sur l'enfer a pour but de nous effrayer et de nous frapper d'horreur, nous assurant que tout comme le ciel sera meilleur que ce que nous pourrions rêver, l'enfer sera pire que ce que nous pouvons concevoir.

Il est assez courant aujourd'hui d'utiliser le mot « enfer » pour parler d’un moment difficile, comme une réunion redoutée au travail, une épreuve sportive intense, ou un moment du passé que l’on aimerait oublier. Mais ces choses ne peuvent pas se comparer, même un tout petit peu, à la réalité de ce que l'enfer est. La souffrance de l'enfer est inimaginable, et il y a aussi une différence fondamentale: ces moments difficiles ont une fin, alors que l'enfer n'a pas de fin.

On vit des moments difficiles, et on traverse des souffrances atroces sur cette terre, mais à un moment donné, cela se termine. Cependant, la Bible parle de l'enfer comme d'un châtiment éternel qui n'a pas de fin. Cela est clairement exprimé lorsque Jésus lui-même parle de l'enfer. Il dit que certains iront au châtiment éternel, tandis que d'autres, les justes, iront à la vie éternelle dans Matthieu 25. Jésus met donc les deux destinées après cette vie sur le même niveau: les deux sont éternelles, les deux n'ont pas de fin.

D’autres passages de la Bible le confirment: un feu qui ne s’éteint pas (Marc 9), un tourment au siècle des siècles (Apocalypse 14). C’est éternel. C’est pourquoi il faut rejeter l’idée d’un purgatoire, l'idée qu'on aurait une deuxième chance après notre mort. L'idée qu’on souffrira un peu en enfer ou dans un lieu intermédiaire, et qu'ensuite, une fois que c’est terminé, on pourra aller au paradis. Aucun verset de la Bible n'enseigne cela. C'est une doctrine inventée de toutes pièces par les êtres humains. La Bible est claire: il y a deux destinées après notre mort, et ces deux destinées sont éternelles et définitives. C’est ce qui rend le sujet si sérieux.

Bien sûr, personne n’aime souffrir, mais c’est encore pire quand la souffrance n’a pas de fin. Généralement, quand on souffre dans ce monde, on garde toujours un espoir que quelque chose change, qu’une intervention survienne, que la souffrance disparaisse, même pour une souffrance chronique. Dans toutes les souffrances que nous vivons, nous espérons qu'il y a une fin. Mais dans le cas de l'enfer, il n'y a aucun espoir. Aucun espoir que cela change. Cette souffrance, pire que tout ce que l’on peut imaginer, durera pour toujours sans que rien ne change, sans qu’on soit plus proche de la fin à aucun moment. Il n’y aura pas de fin; c’est définitif.

Alors, face à cette vérité du châtiment éternel, vous pourriez vous demander comment une telle vision, une telle description du jugement, peut coexister avec l’amour de Dieu. Nous parlons de Dieu comme étant amour et de sa grâce. Comment la Bible peut-elle affirmer avec tant de gravité la souffrance et l’horreur de l’enfer tout en parlant d'un Dieu d'amour?

2. Si Dieu est amour, pourquoi l'enfer?

En raison de la justice de Dieu

Il faut bien comprendre que le fait de juger ou de punir n’est pas une preuve d'un manque d'amour. On peut très bien juger et punir tout en aimant la personne que l’on juge ou que l’on punit. Tous les parents dans cette salle pourraient le confirmer: lorsque vous punissez votre enfant, cela ne signifie pas que vous manquez d'amour. Vous savez que votre enfant doit apprendre ce qui est bien et ce qui est mal, et donc punir est normal et nécessaire.

Ainsi, il est simpliste de dire que Dieu n'est pas amour parce qu'il juge. Cette affirmation ne tient pas. En réalité, nous sommes tous d'accord avec la notion de jugement tant que nous croyons qu'il est mérité. Trois réflexions courtes à ce sujet:

D’abord, un exemple: lorsqu'un criminel est arrêté pour un crime grave, comme un meurtre, un abus sexuel ou une autre atrocité, nous voulons que la justice soit rendue. Nous pensons qu'il est tout à fait normal qu’une sentence soit prononcée et que le criminel paye pour ses actes. Ce n'est pas un manque d'amour de la part du juge; personne ne dirait cela. C’est normal et mérité, c'est une question de justice.

Deuxièmement, si nous réfléchissons à Dieu, en réalité, nous sommes tous favorables à l'idée d'un jugement éternel, ou d'un enfer, pour les grands criminels de ce monde, pour ceux qui, selon nous, l’ont vraiment mérité. Même si l’on pousse un peu plus loin, nous souhaitons que justice soit rendue pour ceux qui échappent à la justice humaine, pour les individus qui commettent des crimes atroces et qui ne sont jamais arrêtés ni punis. Nous voulons qu'il y ait justice, nous voulons qu'il y ait un jugement éternel.

Troisièmement, réalisons que nous désirons tous un jugement éternel même pour ceux qui sont punis, car trop souvent, la punition humaine est dérisoire comparée à l’offense commise. Est-ce que quelques années en prison peuvent vraiment compenser la perte d’un être cher? Est-ce que quelques milliers d’euros peuvent réellement réparer une vie qui a été détruite pour toujours? Non, nous avons toujours un sentiment d’insatisfaction concernant la justice humaine. Nous voyons cela dans les tribunaux: les peines prononcées semblent souvent insuffisantes.

Pour toutes ces raisons, il est rassurant qu'il existe un jugement éternel. Imaginez si ce n'était pas le cas. Imaginez s'il n'y avait que la justice humaine. Des milliers d'injustices resteraient en suspens, des criminels mourraient sans jamais avoir été attrapés ni jugés, ou des criminels seraient jugés sans jamais recevoir la punition qu'ils méritent vraiment. Heureusement, Dieu est juste et il juge. C'est une bonne chose que cela soit le cas.

La Bible enseigne ceci au sujet de Dieu dans Deutéronome 32:

Il est le Rocher, son œuvre est parfaite, car toutes ses voies sont équitables. C'est un Dieu fidèle et sans injustice; c'est lui qui est juste et droit.

Deutéronome 32.4

Et le psaume 89 nous dit:

La justice et le droit sont la base de ton trône, la bienveillance et la vérité se tiennent devant ta face.

Psaumes 89.15

Dieu est totalement juste; il ne fait aucune erreur, il jugera parfaitement. C'est une bonne nouvelle.

Donc, si nous revenons au sujet de l'enfer, ce n’est pas l'enfer en lui-même qui nous pose problème. Nous reconnaissons qu’un tel endroit doit exister, au moins pour certaines personnes. Mais ce qui nous pose problème, c’est que l'enfer existe et que des gens comme nous pourraient y aller, que des gens comme nous méritent d’aller dans un tel endroit. Nous voulons un enfer tant que ça ne nous concerne pas.

Il faut donc réaliser non seulement la nécessité de l'enfer en raison de la justice de Dieu, mais aussi prendre en compte la gravité du péché.

En raison de la gravité du péché

Si Dieu est amour, pourquoi l'enfer? Le problème avec le péché, c’est qu’on se compare souvent aux autres, et quand on se compare aux autres, il y a toujours pire que nous. Il est facile de trouver quelqu’un de pire que soi, n’est-ce pas? Donc, on se dit qu’un jugement est bien, même un châtiment éternel, mais certainement pas pour nous. Il y a beaucoup d'autres personnes qui méritent cela avant nous. On se dit qu’on n’est quand même pas si mal que ça.

Mais c'est là qu'il faut comprendre ce qu’est le péché et la manière dont la Bible en parle. Le péché n'est pas un léger écart de conduite, une imperfection de notre caractère. Le péché est un rejet de Dieu, une transgression de ce que Dieu attend de nous. C'est non seulement ne pas vivre comme on devrait vivre, ne pas vouloir obéir à notre Créateur, mais c'est aussi vivre à l'encontre de notre Créateur, lui tourner le dos, le rejeter. Et c’est ce que nous avons tous fait, par nos actes, par nos paroles, par nos pensées.

Philippe nous a aidés à comprendre cela, à voir que nous nous aimons nous-mêmes plus que Dieu, en nous écartant de la vie juste et bonne que Dieu nous appelle à vivre. Pour réaliser cela, il ne faut pas se comparer aux autres, mais se comparer à Dieu. C'est Dieu qui est le critère de la perfection, de ce qui est bon, de ce qui est juste. C'est quand on se compare à Dieu qu'on voit à quel point nous sommes réellement loin du compte. C'est un peu comme quand vous nettoyez vos vitres; vous pensez que tout est propre, puis le soleil brille sur les vitres et vous voyez toute la saleté que vous aviez oubliée. Ah, ce n’est pas si propre que ça.

Se comparer à Dieu, c’est comme laisser le soleil briller pour réaliser que, en fait, nous sommes loin du compte. La Bible fait briller le soleil sur nos cœurs pour nous montrer que nous sommes loin du compte, que nous sommes coupables devant Dieu, que nous sommes pécheurs. Chacun de nous, oui, nous ne sommes peut-être pas pire que d'autres, mais nous avons tous des actes, des paroles et des pensées que nous voulons cacher aux autres, parce que nous aurions honte qu'ils les découvrent.

La Bible révèle la condition de notre cœur: un cœur qui rejette Dieu ou un cœur qui utilise Dieu comme un outil pour atteindre ses buts égoïstes. Nous lui avons tourné le dos, nous l'avons offensé, et c'est pour cela que nous méritons un jugement de la part de Dieu. La gravité du péché, c’est parce que nous avons offensé Dieu. Le problème n'est pas avant tout le mal que nous commettons envers les autres ou la honte que nous éprouvons si les autres découvrent notre mal, mais le fait que nous avons commis ce mal contre Dieu, notre Créateur. Le jugement que nous méritons pour avoir offensé Dieu est grand parce que le Dieu que nous avons offensé est grand.

Voici une image qu'on m'a partagée il y a quelques années, et qui m’aide à comprendre cela: imaginez que je vais à la casse et que je raye une voiture avec mes clés. Je raye une voiture à la casse; ce n'est pas si grave, personne ne veut de cette voiture de toute façon, elle est déjà abîmée. Maintenant, imaginez que je fasse la même chose, mais sur une voiture que je trouve dans la rue, une voiture quelconque. J'aurais probablement plus de problèmes. Maintenant, imaginez que je fasse toujours la même chose sur la voiture d'un policier; là, ce serait un peu plus compliqué, j'aurais encore plus de problèmes. Et enfin, imaginez que je fasse la même chose sur la voiture du roi Philippe; je raye sa voiture avec mes clés. Bien sûr, c’est une image, mais cela nous aide à comprendre que c’est toujours le même acte, rayer la voiture. Dans un cas, c'est peu important; dans l'autre, c'est très grave, et la punition que je mériterais serait proportionnelle à la gravité du cas.

Il en est de même pour nous face à Dieu: quel jugement méritons-nous pour avoir péché contre Dieu, l'être le plus grand et le plus impressionnant de l'univers? Quel jugement méritons-nous pour avoir, comme quelqu'un l’a dit, craché au visage de Dieu, offensé Sa sainteté, rejeté sa grandeur? Pour comprendre l'enfer, il faut comprendre le péché et la gravité du péché. Si l'enfer existe, ce n’est pas parce que Dieu serait cruel, mais parce que le péché existe et parce que le péché est grave.

Dominique Angers, un théologien québécois, écrit ceci:

Si nous sommes embarrassés par la notion biblique de l'enfer, c'est sans doute parce que nous avons tendance à relativiser la gravité du péché.

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Et c'est vrai. Tant que notre péché nous semblera un petit écart de conduite, une petite imperfection, l'enfer nous paraîtra un scandale, et nous aurons du mal à accepter cela. Mais quand nous verrons notre péché tel qu'il est – une offense envers Dieu, le Dieu tout-puissant, le Dieu juste, le Dieu saint, le Dieu créateur de l'univers – alors nous comprendrons que l'enfer n'est pas cruel, mais qu'il est mérité. Nous comprendrons que l'enfer est si horrible parce que le péché est si horrible, parce que le péché est si grave. C’est Dieu qui manifeste sa colère juste et sainte contre le péché, parce que Dieu ne peut pas tolérer le péché.

Parce que Dieu est Dieu

Enfin, si Dieu est amour, pourquoi l'enfer? Parce que Dieu est juste. Brièvement, nous voudrions tous que Dieu nous pardonne simplement. « Ok, j'ai fait des choses graves, même des choses qui méritent un jugement de la part de Dieu, mais Dieu pourrait quand même me pardonner, non? » Dieu pourrait mettre la poussière sous le tapis, mais si Dieu faisait cela, il serait comme un juge corrompu, comme un juge qui dirait au criminel devant lui: « Bon, ce n'est pas si grave que ça, vas-y, tu es libre. » Ce serait minimiser le mal et violer la justice. Nous crierions au scandale et à l'injustice. En fait, quand nous voulons que Dieu soit ainsi, c’est que nous désirons un Dieu à notre propre image, un Dieu qui ne nous dérange pas trop, un Dieu que nous pouvons mettre dans notre poche et utiliser quand nous avons besoin de lui.

Voici une autre citation d'un théologien du passé, J.C. Ryle, qui dit ceci:

Prends garde de ne pas te fabriquer un Dieu à ta façon, un Dieu qui est plein de miséricorde mais pas juste, un Dieu qui est rempli d'amour mais pas saint, un Dieu qui a le ciel pour tout le monde mais l'enfer pour personne, un Dieu qui permet au bon et aux mauvais de se côtoyer pendant un temps, mais qui ne fera aucune distinction entre le bon et le mauvais dans l'éternité. Un tel Dieu est une idole que tu as toi-même créée.

Nous devons accepter Dieu tel qu'Il est: un Dieu véritablement Dieu, parfaitement saint, parfaitement juste, parfaitement amour. Un Dieu qui prend le mal au sérieux et qui ne peut pas aller à l'encontre de Sa propre nature. Nous ne devons pas craindre de laisser Dieu être tel qu'Il est. C'est une bonne chose qu'Il soit tel qu'Il est et non comme nous voudrions qu'Il soit. Dieu fera ce qui est juste, et il n'y aura aucun doute dans l'éternité que ce sera le cas.

Ici sur Terre, quand un jugement est rendu au tribunal, on peut négocier, discuter, argumenter, se demander si le jugement était vraiment mérité ou si une peine plus légère aurait suffi. Il y a toujours une part de flou dans les jugements terrestres. Mais dans l'éternité, quand Dieu rendra Son jugement, il n'y aura aucun flou. Ce sera clair et évident pour chacun d'entre nous. Personne ne pourra contester, personne ne voudra contester. Ce sera le bon verdict. Dieu fera ce qui est juste, et nous le reconnaîtrons. Nous pouvons lui faire confiance.

3. Qui est concerné par l'enfer?

Il y a encore beaucoup de conceptions populaires à écarter pour s'attacher à ce que la Bible enseigne. On pense parfois que l'enfer sera réservé à ceux qui ont eu une mauvaise vie ici-bas, et que le paradis sera pour ceux qui ont eu une bonne vie, ceux qui ont fait du bien, ceux qui étaient des voisins sympas. On pense aussi que le paradis sera pour ceux qui ont souffert sur cette Terre parce qu'ils le méritent, et que l'enfer sera pour ceux qui ont vécu une vie facile et pleine de confort, qu'il y aura justice de cette manière-là. Tout cela est loin de ce que la Bible enseigne.

La Bible enseigne plutôt, et c'est logique avec tout ce que nous avons vu jusqu'ici, que chacun de nous se dirige vers l'enfer par nature. Nous méritons tous le châtiment éternel en raison de notre péché. C'est totalement juste et mérité. On se dit parfois: « Mais quand même, j'ai vécu une bonne vie. Demandez à mes voisins, à ma famille, ils diront que je ne suis pas un grand criminel, que je n'ai jamais fait de choses trop graves. » On se dit aussi: « J'ai pourtant assisté à l'Église, donné la dîme, les gens savent que je suis chrétien. » Mais cela ne suffit pas. Il faut abandonner tout espoir que le bien que nous faisons sur Terre puisse impressionner Dieu, effacer le mal que nous avons déjà fait ou annuler la condamnation que nous méritons. Rien de nos efforts humains ne suffira à effacer notre dette.

J'ai déjà cité cela, je pense, il y a quelques semaines en parlant de Philippiens 3. La justice que Dieu nous donne. Jonathan Edwards dit:

Vos soins et votre prudence, tous vos artifices et votre propre justice, ont pour vous garder de l'enfer l'influence d'une toile d'araignée pour retenir la chute d'un rocher.

C'est impossible qu'un rocher soit retenu par une toile d'araignée; il tombera. De même, il est impossible que notre bien, même le bien que nous considérons comme des bonnes actions, puisse changer notre état éternel, changer notre condamnation devant Dieu, effacer notre dette. Nous sommes coupables, condamnés, et nous n’aurons aucun moyen de nous défendre. Les preuves sont trop évidentes.

Il faut bien réaliser que, selon ce que la Bible enseigne, il n'y aura pas d'innocents en enfer, seulement des coupables, des gens qui y seront parce qu'ils l'ont mérité. Ce qu'il faut, donc, c'est que le problème de notre péché soit réglé. C'est cela qui cause le jugement que nous méritons. Ce n'est pas que le paradis est pour ceux qui ont eu une bonne vie et que l'enfer est pour ceux qui ont eu une mauvaise vie, mais plutôt que le paradis est pour ceux qui se repentent de leurs péchés, tandis que l'enfer est pour ceux qui refusent de se repentir.

Quand Jésus meurt sur la croix, il prend sur lui le jugement éternel que nous méritons, le jugement de Dieu, la colère de Dieu. Cette colère, que Dieu manifestera dans le châtiment éternel, Jésus l'a subie à la croix à la place de ceux qui se confient en lui. Jésus est mort, puis il est revenu à la vie, et il invite maintenant les êtres humains à se repentir, c'est-à-dire à faire demi-tour, à se détourner de leur péché et de leur vie mauvaise pour se confier en lui. Nous avons déjà cité ces paroles de Jésus où il dit:

Celui qui croit au Fils, c'est-à-dire en Jésus, a la vie éternelle; celui qui ne croit pas au Fils, en Jésus, ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu reste au contraire sur lui.

Jean 3.36

Croire au Fils, croire en Jésus, c'est échapper à la colère de Dieu, parce que Jésus l'a subie à notre place. C'est pour cela que Jésus est mort.

Ainsi, le châtiment éternel concerne tous ceux qui refusent ce message, car ils restent avec leur propre condamnation. Tous ceux qui refusent le médicament que Dieu donne, la bouée de sauvetage que Dieu offre, la colère de Dieu reste sur eux.

Alors, qui est concerné par l'enfer? Au final, le critère, c'est le péché, c'est notre péché. Si nous nous présentons devant Dieu avec nos péchés, c'est peine perdue. Dieu est juste et doit juger; le mal ne peut pas être toléré. Mais parce que Dieu est amour, il pourvoit une solution au problème du péché, à la condamnation que nous méritons, à l'enfer. Dieu n'était pas obligé de le faire. Si tous les êtres humains avaient été en enfer, cela n'aurait été que justice; Dieu ne nous aurait donné que ce que nous méritons. Mais quand Dieu envoie Jésus pour pourvoir une solution à l'enfer que nous méritons, c'est la grâce. C'est Dieu qui nous donne non pas ce que nous avons mérité, mais ce que nous ne méritons vraiment pas. Et nous n'avons rien fait pour mériter ce don gratuit.

Celui qui n'a pas connu le péché [Jésus] Dieu l'a fait devenir péché pour nous, afin qu'en lui nous devenions justice de Dieu.

2 Corinthiens 5.21

En Jésus, nous pouvons réellement, véritablement avoir le pardon des péchés, nous présenter devant Dieu non pas avec notre propre justice, non pas avec nos œuvres, mais avec la justice de Jésus lui-même, sa perfection, en étant certain d'être accepté par Dieu et donc de n'avoir aucune raison d'être condamné, aucune raison de subir la colère de Dieu, puisque Jésus l'a déjà subie à notre place.

Ceux qui sont concernés par l'enfer, ce ne sont donc pas ceux qui sont pires que d'autres, mais ceux qui n'ont pas reçu le pardon des péchés en Jésus, ceux qui n'ont pas saisi la justice qui vient de Dieu, ceux qui n'ont pas connu la nouvelle naissance dont la Bible parle, ce sont ceux qui ont persisté dans leur rejet de Dieu ou ceux qui ont persisté dans leur vie religieuse en s'attachant toujours à leurs propres œuvres, à leur propre justice, à leur propre mérite, espérant que cela compte pour quelque chose dans l'éternité. Comme quelqu'un l'a dit, ceux qui vont en enfer y vont parce qu'ils ont choisi d'y aller, car ils refusent de se saisir de Jésus, de la solution que Dieu donne.

4. Pourquoi parler de l'enfer?

Voici cinq aspects très brefs, plutôt des applications:

Parce que la Bible en parle

Depuis le début, la Bible parle clairement du châtiment éternel. Jésus lui-même en a parlé plus que quiconque. Plusieurs des versets que j'ai lus viennent de la bouche même de Jésus. Il a parlé du châtiment éternel que l'être humain mérite. Donc, l'enfer n'est pas le point faible du christianisme. Ce n'est pas que, sans la doctrine de l'enfer, la foi chrétienne serait plus facile à accepter, et que mes amis pourraient peut-être même devenir chrétiens, ou que l'enfer serait quelque chose de terrible et d'injuste qu'il faudrait nous forcer à accepter. La Bible présente l'enfer comme quelque chose de tout à fait juste, cohérent avec le caractère saint et juste de Dieu et avec la gravité de notre péché.

Il est impossible de se taire sur le sujet. Les Églises qui refusent de parler de l'enfer, qui refusent de parler du jugement, ferment les yeux sur des passages entiers de la Bible et changent le contenu même du christianisme. Il n'est pas possible de prêcher la Bible sans parler du jugement, sans parler de l'enfer. Sinon, il faudrait faire des pirouettes pour échapper à ces passages-là.

Parce que cela fait partie de l'Évangile que nous annonçons

C'est de l'enfer, de la colère de Dieu, que Jésus nous sauve. Sans ces vérités, sans la notion de jugement, la croix n'a aucun sens. Pourquoi Jésus aurait-il eu besoin de mourir sur la croix s'il n'y a pas de jugement après cette vie? Si le péché n'est pas grave, Jésus n'aurait pas eu besoin de venir sur terre. Si Dieu ne juge pas, alors enlever le jugement signifie aussi enlever le salut, enlever la raison pour laquelle Jésus est venu sur cette terre.

Quand nous parlons de Jésus comme notre Sauveur, de la Croix, du pardon des péchés, la bonne nouvelle de l'Évangile implique nécessairement qu'il y a un jugement éternel, que l'enfer existe, et que c'est justement pour cela que nous avons tant besoin d'un Sauveur. C'est justement pour cela que nous avons besoin de Jésus.

Je crois qu'une des raisons pour lesquelles la croix perd de son importance dans notre milieu chrétien est que nous parlons de moins en moins de l'enfer et du jugement. Ainsi, Jésus devient juste un coach de vie, quelqu'un là pour nous aider avec les petits problèmes de la vie, un modèle d'amour. Mais ce n'est plus Jésus crucifié. Quand nous prenons en compte l'enseignement de la Bible sur notre destinée éternelle, l'horreur du jugement qui nous attend en raison de notre péché, c'est là que nous courons à la croix. C'est là que nous réalisons combien nous avons désespérément besoin d'un Sauveur, et c'est là que nous voyons combien l'Évangile est beau et précieux.

Donc, si nous voulons annoncer l'Évangile autour de nous, il faut parler du jugement. Sans cela, la mort de Jésus sur la croix n'aura aucun sens, et les gens ne comprendront pas le besoin et l'urgence de se confier en Jésus.

Parce que nous avons besoin d'être prévenus

Si Jésus a parlé de l'enfer plus que quiconque, ce n'était pas pour terrifier les foules ou les manipuler, mais pour les avertir. Si vous êtes atteint d'une maladie grave mais guérissable, vous voudriez le savoir. Si vous marchez vers une falaise sans vous en rendre compte, vous voudriez qu'on vous prévienne. De la même manière, si nous nous dirigeons vers l'enfer, nous avons besoin de le savoir.

Chacun de nous aujourd'hui, dans cette salle, a besoin de comprendre que notre péché nous condamne pour l'éternité en enfer, et que le seul moyen d'être pardonné de nos péchés se trouve en Jésus. Ne pensez pas que vous n'êtes pas concerné. Ne pensez pas que vous pourrez négocier. Ne pensez pas que vos bonnes œuvres vont vous servir à quelque chose. Et surtout, ne pensez pas que vous aurez le temps d'y réfléchir plus tard. Nous ne savons pas ce que l'avenir nous réserve. Aujourd'hui encore, des gens qui pensaient vivre longtemps quittent cette terre de manière soudaine.

Le but n'est pas de faire peur. Si la seule réaction que vous avez ce matin en entendant tout cela est la peur, ce n'est pas suffisant. Il ne faut pas se limiter à la peur du jugement, mais comprendre ce qui a causé ce jugement: la grandeur de Dieu et la gravité de notre péché. Saisissez le pardon qui nous est offert en Jésus. Il ne s'agit pas d'une peur paralysante, mais d'une peur qui nous amène à Jésus, une peur qui nous pousse à nous confier en lui.

Alors, vos péchés sont-ils pardonnés? Êtes-vous en règle avec Dieu? Seriez-vous prêt à faire face à votre Créateur, au Dieu de l'univers, ce soir même? Et si c'est le cas, qu'est-ce qui vous resterait à mettre en règle pour être prêt?

Si vous n'êtes pas prêt à répondre à ces questions avec confiance, réglez cela aujourd'hui même, car il y a une solution au problème du péché. Dans la prière devant Dieu, reconnaissez la gravité de votre péché, le jugement que vous méritez, et votre besoin de salut. Confiez-vous pleinement en Jésus, qui offre ce salut, et plongez-vous dans ses bras. Jésus est mort sur la croix pour prendre le jugement que nous méritons, la colère de Dieu que nous avons offensé.

Parlez-en à quelqu'un après ce culte, à moi ou à quelqu'un d'autre autour de vous, mais ne laissez pas la question en suspens.

Parce que cela nous ramène à la réalité

Pour nous qui avons trouvé en Jésus le pardon de nos péchés, nous savons que notre destinée éternelle est assurée. Pas parce que nous serions plus méritants que d'autres, ni parce que nous sommes des chrétiens exemplaires ou quoi que ce soit qui viendrait de nous, mais grâce à Jésus et à la croix. Nous avons besoin d'entendre parler de ce jugement éternel pour être ramenés à la réalité, pour comprendre qu'il y a des choses dans cette vie qui comptent vraiment et d'autres qui, au final, n'ont pas de valeur.

Nous avons tous des soucis: vivre une bonne vie, faire de bonnes études, avoir une carrière réussie, habiter au bon endroit. Mais toutes ces choses perdent leur valeur lorsqu'on comprend l'éternité en vue. Comprendre notre destinée éternelle et le sort de ceux qui nous entourent, les désaccords et les préférences au sein de l'Église, les loisirs et autres préoccupations deviennent moins importants. Lorsque nous prenons en compte la vérité du jugement éternel, nous sommes ramenés à la réalité de ce qui compte vraiment. La vie n'est pas un jeu.

L'enfer est réel, et tant de gens autour de nous n'ont pas encore réalisé cela, et surtout, n'ont pas compris la gravité de leurs péchés et la solution que Dieu offre en Jésus. Le besoin est urgent de se confier en Jésus.

Cela nous aide aussi à réaliser que la mission de l'Église n'est pas d'essayer de rendre cette vie sur terre meilleure. Ce n'est pas ça la mission de l'Église, mais plutôt d'annoncer le message du salut qui peut changer la destinée éternelle des gens autour de nous. C'est cela le plus important: annoncer l'Évangile et aider les uns et les autres à grandir dans cette compréhension de l'Évangile. L'annonce de l'Évangile et l'édification de l'Église sont la véritable mission, pas le reste, car cela n'a aucune valeur à la lumière de l'éternité. C'est secondaire.

En prenant en compte cette réalité du jugement, nous voulons proclamer haut et fort la grâce de Dieu manifestée en Jésus, le médicament disponible pour tous, le pardon des péchés trouvé à la croix. Nous voulons appeler ceux qui nous entourent à se repentir et à se confier en Jésus avant qu'il ne soit trop tard.

Parce que cela fait briller la grâce de Dieu à la croix

J'ai entendu une illustration il y a quelques années, que j'ai probablement déjà partagée dans d'autres contextes. Quelqu'un me disait que nous ne voyons pas les étoiles en plein jour. À Bruxelles, nous ne les voyons jamais, mais ailleurs, ce n'est pas pendant la journée que vous voyez les étoiles dans le ciel. Pourtant, elles sont là, immuables. Ce n'est que quand il fait nuit noire, quand il fait sombre, que les étoiles brillent dans toute leur splendeur.

C'est une image magnifique de la croix et de la grâce de Dieu. C'est seulement sur le fond sombre de notre péché, de notre condamnation, du châtiment éternel, que la croix brille dans toute sa splendeur. La grâce de Dieu prend toute sa valeur. Parler de ces choses nous aide à mieux comprendre le jugement duquel Jésus nous a sauvés. Jésus n'est pas mort pour rien. Il n'est pas mort juste pour montrer un exemple d'amour ou pour qu'on puisse dire qu'il est mort pour nous. Jésus est mort parce que c'était la seule solution à l'enfer que nous méritions, la seule solution au problème de notre péché.

Dieu aurait été totalement juste de nous laisser dans notre misère, dans notre péché, et de nous condamner pour l'éternité en enfer. Il n'y aurait eu aucune injustice en Dieu s'il avait fait cela. Il nous aurait simplement donné ce que nous méritions.

Mais voilà la grâce de Dieu qui brille dans toute sa splendeur. Dieu nous donne ce que nous ne méritons pas. Dieu nous donne son Fils, qui meurt sur la croix à notre place et prend le jugement que nous aurions dû subir. Dieu donne son Fils unique pour cela. Jésus meurt sur la croix pour que nous puissions échapper au jugement que nous méritons, à l'enfer, et pour que nous, les coupables, puissions être pardonnés.

C’est quand nous avons toutes ces vérités en tête – la réalité du jugement, la gravité de notre péché – que nous comprenons réellement la croix et que la grâce de Dieu brille. Et quand nous voyons la grâce de Dieu briller, c’est beau, car c’est à la croix que nous voyons la justice et l’amour de Dieu unis dans une harmonie merveilleuse.

À la croix, nous voyons la justice de Dieu: Dieu ne laisse pas le péché impuni. Dieu prend le péché au sérieux. Jésus paie à notre place, mourant dans des souffrances atroces, non seulement physiques, comme les évangiles les décrivent, mais aussi les souffrances morales, en prenant sur lui la colère de Dieu. La croix nous montre que Dieu est juste.

Mais à la croix, nous voyons aussi l'amour de Dieu. C’est Dieu lui-même qui meurt sur cette croix. C’est Jésus qui donne sa vie pour nous en prenant le châtiment que nous devions subir, par amour pour nous, pour nous sauver. La croix est merveilleuse, et elle brille quand on prend en compte ce que la Bible enseigne sur le jugement. Oui, le châtiment éternel est sérieux, mais c’est justement pour cela que nous avons tant besoin de Jésus. C’est pour cela que la foi chrétienne est une bonne nouvelle, et c’est pour cela que nous n’avons pas à avoir honte. Nous annonçons non pas une condamnation, mais une bonne nouvelle. Tout le monde autour de nous est déjà condamné, mais nous avons une bonne nouvelle à annoncer: Jésus a subi cette condamnation à votre place. Repentez-vous et confiez-vous en lui.

Mais voici comment Dieu prouve son amour envers nous: alors que nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous.

Romains 5.8

Prions pour terminer.

Seigneur Dieu, nous te remercions pour la croix, où nous voyons à la fois ta justice et ton amour, et où nous pouvons trouver le pardon dont nous avons tant besoin. Seigneur, nous te prions pour ceux d’entre nous qui avons trouvé ce pardon, que nous puissions nous en réjouir et voir la croix briller jour après jour. Nous prions aussi pour ceux dans cette salle qui ne sont pas encore prêts à faire face au jugement qu’ils méritent. Nous te prions, Seigneur, qu’aujourd’hui même, ils puissent régler la question de leur avenir éternel en se confiant en Jésus, avant qu’il ne soit trop tard. Nous te demandons cela dans le nom de Jésus et pour sa gloire. Amen.