C’est une question à laquelle il est difficile de répondre, car plusieurs principes contradictoires rentrent en ligne de compte pour mesurer le succès dans son ministère.
Le degré de surnaturel ne peut pas toujours être quantifié.
Un de nos critères les plus importants pour mesurer le succès d’un homme dans le ministère devrait être de savoir si oui ou non cet homme prêche fidèlement la Parole et vit en conformité avec celle-ci.
Le nombre de personnes qui fréquentent une Église n’est pas le seul facteur à considérer; il faut aussi regarder la progression dans la sainteté des membres, le nombre de responsables en devenir, le nombre de membres qui partent en mission, etc. Ces facteurs, beaucoup plus riches et plus complexes, sont souvent de meilleurs indicateurs de la fidélité et de la réussite du ministère d’un homme.
Un ministère fidèle et « plein de succès » peut ne pas présenter de fruit évident ni immédiat. Adoniram Judson n’a pas vu une seule conversion pendant sept ans. En outre, les premières réponses à l’appel de l’Évangile peuvent s’avérer extrêmement trompeuses au fil du temps (Mt 13.1-23). Et combien de « fruits » le prophète Jérémie a-t-il eu l’occasion de voir?
Dieu donne des dons différents à différentes personnes. Il est tout à fait possible qu’un homme travaille fidèlement à une œuvre pour laquelle il n’est pas doué. Dans un tel cas, il y aura peu de fruits visibles, ce qui devrait être pris en compte dans l’évaluation de ses projets à long terme et son soutien. Ce ne sont pas tous les chrétiens qui devraient demander l’Église de mettre de côté une partie de leurs salaires pour les soutenir dans un ministère à temps plein. Du fruit visible doit faire parti de l’évaluation de leur ministère.
Le succès dans le ministère est d’abord une question de fidélité. Mais essayer de mesurer avec humilité et précaution le fruit du ministère d’un homme à aussi sa place pour évaluer son succès.