Cette semaine, nous avons accueilli Raphaël Anzenberger. Originaire de France, il habite actuellement à Montréal, où il sert en tant que secrétaire générale de l’Union baptiste. Il est également président d’Imago Dei. Il nous a offert une perspective fascinante sur la question dans notre série en cours sur le livre 12 raisons de ne plus croire au christianisme. Ne manquez pas cette discussion passionnante!
Prenons également en considération les propres mots de l'auteur dans le chapitre 3 du livre de Rebecca McLaughlin traitant de cette même question.
Elle ouvre son chapitre avec la célèbre parabole hindoue de l'éléphant, dans laquelle six aveugles touchent un éléphant sous différents angles et parviennent à des conclusions totalement différentes sur la nature de cette créature inconnue. Cette parabole semble servir de correctif nécessaire à l'arrogance de ceux qui revendiquent l'exclusivité de leur religion. McLaughlin voit cependant six problèmes dans sa logique. Le premier d'entre eux est le problème du respect:
Le récit de l’éléphant donne l’impression d’être respectueux: les religions n’ont ni tort ni raison, chacun se contente de détenir un aspect de la vérité. Mais si l’histoire fonctionne, c’est uniquement parce que le narrateur n’est pas aveugle! Il peut voir toute la scène et sourit avec indulgence à la vue de ces aveugles qui débattent de leurs croyances apparemment contradictoires. Soutenir que le christianisme ou l’islam, ou l’islam et l’hindouisme, sont simplement les deux faces d’une même vérité réduit le pluralisme à une posture condescendante par laquelle on ne respecte plus assez l’autre pou prendre ses croyances au sérieux.
Le sixième est le problème de Jésus:
Le dernier problème avec la parabole de l’éléphant, c’est Jésus. S’il est envisageable de faire cohabiter certaines religions entres elles (notamment celles qui adorent plusieurs dieux), le christianisme ressemble à une pièce qu’on aurait piochée dans le mauvais puzzle: on a beau la pousser, la tourner dans tous les sens, et en plier les bords, elle n’entrera pas. Le problème provient à la fois des déclarations de Jésus lui-même, comme son affirmation bien connue: « Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi. » (Jean 14.6), mais aussi des actes à travers lesquels il affirmait être Dieu fait homme, une revendication que les croyants juifs et musulmans considèrent comme blasphématoire.
webinaire
Apologétique: comment répondre aux questions difficiles?
Découvre le replay du webinaire de Raphaël et Léa (ImagoDei.fr) enregistré le 22 Mars 2021.
Orateurs
L. Rychen et R. Anzenberger